A l’heure où vous recevrez cette lettre d’info spéciale, je serai certainement dans un train, en route pour battre l'estrade dans des salles encore mobilisées contre la réforme des retraites. Et à l’heure où j’écris ces lignes, la question me taraude : notre pays aurait-il rejoint le cercle des régimes autoritaires, qui, au mépris de la démocratie harcèlent et répriment leurs opposants politiques? Petit à petit, sans qu'on y prenne suffisamment garde, notre pays glisse. En témoigne la tentative de criminalisation des mouvements écologistes, déjà ancienne, mais qui trouve ces derniers temps une vigueur accrue. On dégaine un concept flou, un mot valise suffisamment large pour y jeter pêle-mêle tous les défenseurs et défenseuses du vivant qui se mobilisent au nom de l'urgence écologique et du respect des limites planétaires, sous l'étendard de la désobéissance civile. Ce n'est pas nouveau, malheureusement.