Trois questions à… Thomas Brail, défenseur des arbres

Fondateur du Groupe national de surveillances arbres (GNSA), Thomas Brail a entamé fin août une grève de la faim pour protester contre le chantier de l’autoroute A69, qui devrait relier Toulouse à Castres.

Au moment où nous publions vous en êtes à votre 28e jour de grève de la faim pour demander l’arrêt des travaux et des abattages d’arbres centenaires sur le chantier de l’A69 qui doit rallier Toulouse et Castres. Avant tout, comment allez-vous ?

Physiquement ça ne va pas super. J’ai mal aux os, et un peu partout. Je fais face à une baisse d’énergie parce que j’ai une perte de poids considérable, donc je suis affaibli. Mais le moral fonctionne. Nous continuons à porter la voix et notre combat partout où c’est possible et nécessaire.

 

Vous avez été délogé dimanche dernier de l’arbre que vous occupiez en face du ministère de l’Écologie. Quelle suite allez-vous donner à votre action ?

On s’est laissé un temps de pause médiatique mais je ferai une annonce importante aujourd’hui, jeudi, à 14h. Je ne peux pas en dire plus. Ce qui est certain, c’est que le mouvement s’amplifie, que nous faisons beaucoup de bruit, que l’opinion publique est avec nous contre ce projet d’autoroute. C’est impressionnant de voir combien les gens sont mobilisés.

 

Vous avez reçu de nombreux soutiens et notamment celui de 200 scientifiques qui dénoncent l’aberration du projet de l’A69 et demandent l’arrêt du chantier, que faudra-t-il selon vous pour que les lignes bougent enfin ?

En réalité, il suffirait que les politiques et le gouvernement respectent la loi. Dès lors que toutes les mesures compensatoires ne sont pas respectées, d’un point de vue purement légal ce projet doit s’arrêter. Il n’est tout simplement pas conforme au code de l’environnement.

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