En finir avec l’impunité - L’édito JUSTICE du 12 novembre 2020

Parfois les mots ont une vie qui les dépasse. Le mot « Ecocide », qu’il fallait il y a encore peu de temps épeler, est aujourd’hui en passe d’entrer dans le vocabulaire de quiconque se préoccupe de l’avenir de la planète. C’était un mot à expliquer. C’est devenu une revendication à porter.

Demain, à n’en pas douter la reconnaissance de l’écocide sera le symbole d’une révolution accomplie.

La lutte ne doit pas faiblir. Ni celle de Tran To Gna et du collectif Vietnam dioxine pour la reconnaissance des victimes de l’agent orange. Ni celle de Notre Affaire à tous pour que les décisions des politiques et des entreprises respectent enfin les limites planétaires. Ni l’engagement des 150 de la convention Climat en faveur de la pénalisation des écocides.

Le combat commence à porter ses fruits. Après avoir employé le mot écocide comme on utilise un paravent, voila Emmanuel Macron sommé d’agir. Ses ministres de la Justice et de la Transition Écologique ont présenté leurs premières pistes. Le compte n’y est pas. Leur proposition est trop timide et pas assez large.

Mais d’ores et déjà, on sent que le statu quo n’est plus permis. Chacun voit que la planète se meurt. L’impunité n’est plus possible pour ceux qui la saccagent.

Des parlementaires du monde entier décidés à punir ceux qui menacent la planète et nos droits ont répondu à mon appel pour fonder une alliance internationale pour la reconnaissance du crime d'écocide.

Les temps changent. Que les pollueurs se le tiennent pour dit.

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