COMMUNIQUÉ : Stockholm +50 : Une occasion unique pour reconnaître le crime d’écocide et le droit à un environnement sain

50 ans après la première conférence internationale pour la protection  de l’environnement qui a posé les jalons pour la reconnaissance du droit à un environnement sain et la criminalisation de l’écocide, la communauté internationale n’a toujours pas avancé sur ces deux sujets pourtant indispensables face à la crise climatique et environnementale. La conférence Stockholm +50 des 2 et 3 juin est une occasion rêvée pour mettre au cœur de l’agenda international la reconnaissance de l’écocide, des droits du vivant et la protection des droits humains environnementaux.

Pour l’eurodéputée Marie Toussaint : “Alors que le Parlement européen a demandé à de multiples reprises la reconnaissance internationale du droit à un environnement sain, alors que le Conseil des Droits de l’Homme a appelé en Octobre dernier à reconnaître ce droit humain soutenu par une coalition d’ONGs et de communautés autochtones, la reconnaissance de ce droit reste toujours lettre morte au sein des instances internationales. Pourtant, la pollution a été responsable de 9 millions de morts prématurées en 2019, les chaleurs extrêmes en Inde et au Pakistan ces dernières semaines ont déjà fait énormément de victimes et les sécheresses de cet été auront aussi des conséquences désastreuses sur la santé, notamment des plus précaires. Il y a urgence à reconnaître ce droit fondamental, et cette reconnaissance doit se faire à l’échelle internationale pour réduire les inégalités climatiques et environnementales. Soulignant ces millions de vies en jeu, quatre rapporteurs spéciaux des Nations Unies ont récemment appelé les Etats membres à reconnaître ce droit, suivi par le secrétaire général des Nations Unies qui fait le déplacement à Stockholm pour exhorter les pays à adopter le droit humain à un environnement propre et sain pour tous, en particulier pour les communautés pauvres, les femmes, les peuples autochtones, les jeunes et les générations à venir. Ce combat doit aussi se poursuivre au sein de l’UE notamment par l'adoption d’un traité environnemental européen que je porte depuis mon arrivée au Parlement, et ainsi que revendiqué par la Conférence sur l’avenir de l’Europe”.

“Nous devons également profiter des 50 ans du discours fondateur du premier ministre suédois Olof Palme, qui a pour la première fois en 1972 utilisé le concept d’écocide pour décrire la destruction générale des écosystèmes vietnamiens par l’agent orange. Cinq décennies après, il est grand temps de  faire avancer le débat sur la criminalisation des atteintes les plus graves commises à l’environnement, et enfin oser reconnaître le crime d’écocide. L’enjeu est historique et les leaders politiques rassemblés à Stockholm doivent prendre leurs responsabilités et faire preuve de courage et d’ambition en proposant la reconnaissance de ce crime dans le statut de Rome. Nous surveillerons de près les positions des États en ce sens.”

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