Les incendies qui ravagent l’Amazonie depuis le mois d’août ont détruit cette année plus de 470 000 hectares de forêt. Une biodiversité unique au monde est ravagée par les flammes. Et ce n’est pas fini.

Est-ce la faute à pas de chance? Non.

Y a-t-il des responsables? Oui.

Connaissons nous les coupables? Oui.

La multiplication des incendies n'est pas due à la sécheresse. Elle est liée aux intérêts économiques et au sacrifice des droits de la nature.

En Amazonie, on exproprie, on déforeste, on incendie pour que des entreprises de l’agroalimentaire ou du négoce du bois puissent nourrir leurs bestiaux ou fabriquer des meubles exotiques à vil prix. 

Monsieur Bolsonaro a tort quand il dit que l’Amazonie ne concerne que les Brésiliens. L’Amazonie c’est notre affaire à toutes et tous.

Souvenons-nous de ce que disait le brésilien Chico Mendes, inlassable défenseur de la justice écologique, assassiné en 1988: “Au début, je pensais que je me battais pour sauver les hévéas, après j'ai pensé que je me battais pour sauver la forêt amazonienne. Maintenant, je réalise que je me bats pour l'humanité”.

Ne regardons pas ailleurs. 

Ne regardons pas ailleurs avec l’air de ceux qui ne sont pas concernés. L’Europe est complice. 

Ne regardons pas ailleurs avec l’air de ceux qui n'y sont pour rien. En Amazonie, en Guyane, la France déforeste au nom de l’extraction aurifère.

Alors pouvons nous seulement nous contenter de blâmer Mr Bolsonaro ? 

Non.

Nous devons agir.

Alors je pose la question:

Quand reconnaitra-t-on enfin les droits de la nature et les communs planétaires ?

Quand reconnaîtra-t-on enfin les écocides? 

Quand poursuivra-t-on en justice les responsables de ces crimes contre la sûreté de la planète ?

Monsieur le Commissaire, 

Comment l’Union européenne compte-t-elle répondre à ce qui n’est pas seulement une crise environnementale majeure, mais aussi une atteinte aux droits humains ?